- mendicité
- (man-di-si-té) s. f.1° État de celui qui est obligé de mendier.• J'ai fort bien remarqué que, dans ces derniers temps, près de la dixième partie du peuple est réduite à la mendicité et mendie effectivement, VAUBAN Dîme, p. 4.• L'avarice.... Peut faire dans les biens trouver la pauvreté, Et nous réduire à pis que la mendicité, BOILEAU Sat. X..• Je ne parle pas de ceux qui sont à la mendicité, et dont plusieurs n'y ont été réduits que par les fautes du gouvernement même, CONDIL. Comm. gouv. II, 8.Ordonnance contre la mendicité, ordonnance qui défend de mendier. On lit souvent sur des poteaux à l'entrée d'un département : La mendicité est interdite dans le département de....2° La profession de mendiant.• La mendicité est une maladie qui tue dans fort peu de temps son homme et de laquelle on ne relève point, VAUBAN Dîme, p. 126.• Pour ôter la mendicité, il faut trouver des moyens contre l'indigence, BOSSUET Polit. X, I, 12.• Hôpitaux dressés par ses soins et par ses bienfaits dans les villes de ses gouvernements, pour les mettre à couvert d'une importune mendicité, FLÉCH. Duc de Mont..3° Les mendiants pris collectivement. Dépôt de mendicité.XIe s.• Tant riches reis [il a] conduit à mendistet, Ch. de Rol. XXXIX.XIIIe s.• Car ce sunt deus extremités Que richece et mendicité, la Rose, 11468.XIVe s.• Toute mendicité soit pour fortune ou de volenté est un obprobre ou reproche et est triste et desplaisable, ORESME Thèse de MEUNIER..Lat. Mendicitatem ( 2nd i bref), de mendicare, mendier. La forme mendisté est la forme régulière, l'i bref étant tombé ; mendicité a été refait sur le latin dès le XIIIe siècle. On disait aussi mendiance.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.