- marne
- (mar-n') s. f.Mélange naturel, en des proportions variables, de calcaire et d'argile, auxquels se trouve presque toujours associé un peu de sable, et qui est propre à amender et à engraisser certaines terres. Une carrière de marne.• Il faut mêler la marne avec une certaine quantité de fumier, et cela est d'autant plus nécessaire que le terrain est plus humide et plus froid, BUFF. Min. t. I, p. 309.Marnes calcaires, marnes où abonde l'élément calcaire ; marnes argileuses, ou argile ; marne verte, marne très argileuse qui surmonte la formation gypseuse dans les environs de Paris.Marne à foulon, variété de marne, très soluble dans l'eau, servant aux apprêts des draperies dans certaines manufactures.Terme de géologie. Marnes irisées, ou keuper, assise supérieure des marnes du Jura, laquelle, se délitant à l'air en fragments polyédriques, présente des couleurs vives et variées.XIVe s.• L'an MCCCXVIII furent v acres de terre mallées de blanc malle, et fut le malle pris au champ meismes, dix teises en parfont, DELISLE Agricult. norm. p. 267.XVe s.• Gravier de blanche marle fort et dur, sur quoi on peut fermement charier, FROISS. I, I, 278.XVIe s.• Il y a en certaines parties de la Gascongne et autres pays de France, un genre de terre qu'on appelle merle, de laquelle les laboureurs fument leurs champs, PALISSY 10.• La marne ne doit estre oubliée, pour la grande vertu engraissante qu'elle a, à bon droit appellée d'aucuns manne.... selon les lieux elle est colorée ; en aucuns elle est blanche, en autres grise ou rousse, O. DE SERRES 10.• Et ainsi allant et traversant parmy ce bois, vint tomber dans un puits à marle...., Nouvelle fabrique des excellents traits de vérité, p. 143, éd. Jannet, Paris, 1853.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.