- marcassite
- (mar-ka-si-t') s. f.1° Nom donné aux cristaux cubiques d'une pyrite de fer sulfuré, d'un jaune d'or, assez dure pour être taillée, polie et employée comme objet d'ornement, LEGOARANT.• Et qui plus est, dans une montagne d'une étendue considérable, où il paraîtra une infinité de guidons et de marcassites de tous les côtés, qui sont autant de marques par lesquelles on peut conjecturer que l'on rencontrera de bons filons et de bonnes matières, l'on se contente de faire faire par sept ou huit hommes une ouverture, Lettres, etc. de Colbert, IV, 584, Mémoire de l'Ingénieur Chénier.• Cette pyrite ferrugineuse, qui ressemble au jargon, tient du cuivre, dont elle a parfois l'aspect ; elle raye le verre et fait feu sous le briquet ; les plus belles viennent de l'île d'Elbe, DE LABORDE Émaux, p. 381.Ces cristaux ont été appelés aussi bismuth.2° Fausse marcassite, petit globule de verre étamé de façon à présenter la couleur et l'apparence de la marcassite, c'est-à-dire de la pyrite qu'on travaillait autrefois pour en faire des bijoux, LEGOARANT.XVIe s.• Ung aigle d'argent, doré en aulcunes parties, aiant entre les deux testes en hault une couronne imperialle et au milieu ung miroir de marquascite, donné à l'empereur par l'ambassadeur de Gennes, DE LABORDE Émaux, p. 381.Portug. marquezita ; de l'arabe markazat, pyrite.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREMARCASSITE. Ajoutez :3°• Clous d'acier, à pointes de marcassite, qui servent à orner les bijoux, les bracelets, les épingles, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t, II, p. 139.• Fabriquez-vous la marcassite ? - Oui ; mais marcassite est une ancienne dénomination : aujourd'hui nous appelons cela les pointes d'acier, ib. p. 136.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.