- maraude
- (ma-rô-d') s. f.Terme de guerre. Pillage que des soldats exercent sans permission, et quelquefois avec permission.• Rosen, étranger et soldat de fortune jusqu'à avoir tiré au billet pour maraude, quoique de bonne noblesse de Poméranie, SAINT-SIMON 25, 32.• Quatre cavaliers allant en maraude s'avancèrent jusqu'aux portes de Minden, VOLT. Louis XIV, 9.• Les soldats s'irritent contre le peuple chez qui ils font la guerre, parce qu'ils ne peuvent le voler assez librement, et que la maraude est punie, VAUVENARGUES. Nouv. max. 55.• Quant aux chefs, comme les ordres généraux supposaient toujours des distributions régulières qui ne se faisaient jamais, chacun d'eux, suivant le degré de son zèle, de son intelligence et de sa fermeté, s'était plus ou moins emparé de la maraude, et avait changé le pillage individuel en contributions régulières, SÉGUR Hist. de Nap. VII, 1.Par extension.• Si un castor est surpris en maraude sur le territoire d'une tribu qui n'est pas la sienne, il est conduit devant le chef de cette tribu, CHATEAUBR. Amér. Castors..Fig.• Il [Chênedollé] allait à la maraude dans mes ouvrages, CHATEAUBR. Mém. t. IV, p. 24.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.