- assignation
- (a-si-gna-sion ; en poésie, de cinq syllabes) s. f.1° Affectation d'un fonds au payement d'une dette.Mandat, ordre pour recevoir une somme assignée sur un certain fonds. On donne assignation sur des arrérages, sur un banquier.Fig.• Dieu ordonne que l'abondance donne des assignations aux nécessiteux sur le superflu des riches, BOSSUET Serm. Sept..2° Terme de procédure. Ajournement à comparaître par-devant le juge.Exploit qui indique le jour.3° Par extension, rendez-vous.• Ils se séparèrent, avec promesse de part et d'autre de se trouver tous les jours à l'assignation, SCARR. Rom. com. ch. 9.• Le roi s'étant rendu à l'assignation qu'elle lui donna, BALZ. 3e Disc. sur la Cour..XIVe s.• En teles choses n'a pas certaine diffinicion ou certain terme ou assignacion de distance, ORESME Eth. 242.XVe s.• Et furent les seigneurs assignés sur leurs terres et pays à prendre de ce que le roi leur devoit pour les services que ils lui avoient faits en Flandre pour eux acquitter envers leurs gens ; de telles assignations ne sais-je pas si les seigneurs en furent payés, ni comment, FROISS. II, II, 205.XVIe s.• Se trouver les premiers à l'assignation [rendez-vous], MONT. I, 51.• Nous attribuons à Dieu les evenements d'importance d'une particuliere assignation, MONT. II, 268.• Comme le senat eust donné assignation de dix huit cent mille escus, AMYOT Lucul. 24.• Si ne faillirent point les deux parties à l'assignation, ains comparurent en bataille rangée les uns devant les autres, AMYOT Marius, 43.Provenç. assignation ; espagn. asignacion ; ital. assegnazione ; de assignationem (voy. assigner).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.