- mantelet
- (man-te-lè ; le t ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des man-te-lè-z élégants ; mantelets rime avec traits, paix, succès, etc.) s. m.1° Espèce de petit manteau.Nom d'un petit manteau que les évêques portent par-dessus leur rochet.2° Vêtement léger ordinairement en soie que les femmes mettent sur leurs épaules pour sortir.• Justine, va me chercher mon mantelet, GENLIS Théât. d'éduc. la March. de modes, sc. 1.3° Pièce de cuir qui s'abat sur le devant et sur les côtés des calèches.Partie du harnachement d'un cheval de carrosse, placée sur le dos à la place de la sellette pour y suspendre les traits.4° Terme de marine. Volet avec lequel on ferme les sabords.Faux mantelets ou faux sabords, apparences de mantelets ou sabords qu'on met aux vaisseaux marchands pour les faire paraître plus capables de défense.5° Machine de guerre composée de madriers qu'on pousse devant soi pour se couvrir dans l'attaque des places.• L'armée à cet échec s'enflamme davantage ; Sous de forts mantelets et d'épais gabions Elle vient s'attacher au pied des bastions, BRÉBEUF Phars. III.6° Genre de coquillages qui fait le passage des cônes aux volutes.7° Terme de blason. Espèce de lambrequin large et court dont les chevaliers couvraient leur casque et leur écu.Il se disait aussi des courtines du pavillon des armoiries, lorsqu'elles n'étaient pas couvertes de leurs chapeaux.XIIIe s.• Son chief covert d'un mantelet, Ren. 7865.XVIe s.• Pareille fut la diligence de d'Andelot, qui hazardeusement se logea entre Calais et les dunes avec beaucoup de labeur, se couvrit tant avec les mantelets qu'on avoit apportez que de sable mezlé de terre et fumier, D'AUB. Hist. I, 27.Diminutif de manteau, par mantel.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.