- mameluk
- mameluk ou mamelouk(dans les deux cas, on prononce ma-me-louk) s. m.1° Nom d'une milice à cheval dont les chefs gouvernaient l'Égypte, et qui, après l'expédition des Français, fut détruite par Mehemet-Ali.• L'Égypte était devenue la proie de la milice des mameluks, composée d'abord d'esclaves et ensuite de conquérants, VOLT. Moeurs, 59.• Que Davoust s'était laissé atteindre dès l'abbaye de Kolotskoï, et que, là, il avait fait à de misérables cosaques l'honneur de se retirer devant eux pas à pas et par bataillons carrés comme s'ils eussent été des mamelouks, SÉGUR Hist. de Nap. IX, 9.2° Nom d'un corps de cavalerie, qui, formé en Égypte, fit partie de l'armée française pendant tout le règne de Napoléon 1er.En mameluk, sorte de costume copié sur celui de ces mameluks qu'on donnait alors aux enfants.• La grand'mère en robe à plis, près de sa fille en polonaise, près de sa petite-fille en tunique, qui porte son petit garçon en mameluk, PICARD Provinc. à Paris, II, 1.3° Fig. Il se dit depuis quelque temps pour désigner les partisans fanatiques du pouvoir.On trouve aussi mamelus.• La révolte des mamelus était un cas particulier : c'était un corps de milice qui usurpa l'empire, MONTESQ. Esp. XV, 13.XVe s.• Et comment Saquambasac, un mameluz, avoit recommencé l'assaut, et par ce fut la cité prise, OL. DE LA MARCHE Mém. liv. I, p. 409, dans LACURNE.Arabe, mamluk, possédé, esclave, de malek, posséder ; à cause que cette milice était recrutée d'esclaves achetés.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREMAMELUK. - HIST. Ajoutez : XIIIe s.• Si li envoia un cheval.... par un sien memeloc, Hist. occid. des croisades, t. II, p. 195.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.