- malaise
- (ma-lê-z') s. m.1° État de mal-être.• [L'homme heureux] Sans jamais en son aise un malaise éprouver, MALH. I, 4.• Le malaise des besoins s'exprime par des signes, quand le secours d'autrui est nécessaire pour y pourvoir, J. J. ROUSS. Ém. I.• Les climats froids produiront des hommes moins ardents que d'autres, mais plus laborieux, plus actifs, plus vigoureux par leur complexion, plus entreprenants par l'impulsion du malaise, MARMONTEL Élém. litt. Oeuv. t. VIII, p. 382, dans POUGENS.2° Particulièrement. État de souffrance du corps sans maladie caractérisée.3° Il se dit aussi d'un état de souffrance morale. Il éprouva du malaise en se trouvant devant celui qu'il avait offensé.• C'est déjà un bien que de dissiper ce malaise, CONDIL. Hist. anc. III, 26.4° Être dans le malaise, être à l'étroit, être mal dans ses affaires.XIIIe s.• Ceux qui estoient de l'arriere garde furent à grant malaise des Turcs [furent très maltraités], JOINV. p. 58, dans LACURNE.• Et si tres en malaise et si fort tourmentée, Berte, LXVIII.XVe s.• Et sachez que qui fust encrolé en ces crolieres, il eust trouvé à malaise qui lui aidast, FROISS. I, I, 37.• Vous plaise nous escrire de vos nouvelles, et en quelle santé vous vous trouvez après les medecines qu'avez prises ; car j'en suis à très grand malaise, GODEFROY Rem. sur l'hist. de Charles VII, p. 896, dans LACURNE..Mal, et aise ; bressan, moléso.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.