- lésion
- (lé-zi-on) s. f.1° Action de léser.• Je restreins les crimes contre la tranquillité aux choses qui contiennent une simple lésion de police, MONTESQ. Esp. XII, 4.2° Tort, dommage.• La lésion que la noblesse en souffrira ne sera qu'imaginaire, puisqu'au contraire ses revenus en augmenteront par la meilleure culture et la plus value des terres, et la plus grande consommation qui se fera des denrées, VAUBAN Dîme, p. 201.• C'est à lui [Dioclétien] que nous devons la loi qui annule les contrats de vente dans lesquels il y a lésion d'outre moitié ; il dit lui-même que l'humanité dicte cette loi, VOLT. Moeurs, 8.3° Terme de médecine. Changement morbide quelconque survenu dans la continuité des organes, leur situation, leurs rapports, leur conformation et leur structure intime, soit par une cause interne, soit par une cause externe. La lésion du crâne par un coup sur la tête. Les lésions organiques du coeur.Fig.• Il n'est pas possible que le corps humain puisse souffrir lésion en ses membres, sans que la tête en souffre, VAUBAN Dîme, p. 530.XIIe s.• E li autre alerent noncier Au duc cum cil esteit veüz Qui par sus Seine esteit venuz Senz sei moillier, senz lesion, BENOIT II, 7741.XIVe s.• La quelle licence il ne povoit donner de son auctorité en lesion de la chose publique, Lett. de remission, Bibl. des chartes, 4e série, t. II, p. 60.• Aucune fois d'un cop enqueurent [ils encourent] deux lesions, H. DE MONDEVILLE f° 13.XVe s.• Landes pleines de joncs marins et de cardons, dont rien que venin et lesion ne se povoit traire, G. CHASTELAIN Chron. des ducs de Bourg. 1re partie, Proesme..Provenç. lezio ; espagn. lesion ; ital. lesione, du lat. laesionem, de laesum, supin de laedere, blesser.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.