- arête
- (a-rê-t') s. f.1° Parties osseuses qui composent le squelette des poissons.2° En botanique, arête, le filet grêle, sec et plus ou moins roide, qui naît des paillettes florales des graminées.3° En architecture, angle saillant formé par deux faces.L'arête d'une voûte, l'angle qu'elle forme avec un mur ou avec une autre voûte.4° En charpente, poutre à vive arête, poutre bien équarrie.5° En géométrie, la ligne d'intersection des deux plans qui forment un angle dièdre.En géographie, ligne courbe ou brisée séparant ordinairement les deux versants principaux d'une chaîne de montagnes.En géologie, ligne formée par la réunion de deux surfaces inclinées l'une sur l'autre.6° En termes d'art militaire, arête de glacis, la rencontre des parties qui forment les saillants d'un chemin couvert.7° Angle continué de quelque corps, comme l'élévation angulaire qui règne au long d'une lame d'épée, et le fil qui est élevé sur le manche d'une cuillère.Arête d'une baïonnette, carre d'une lame de baïonnette.8° Technologie. Extrémité d'un chapeau, où l'on coud le bord.Extrémité du bord d'un plat ou d'une assiette, du côté du fond.Bord de l'enclume.Angle de toutes les faces qu'un diamant peut recevoir.9° Arête ou queue de rat, espèce de croûte écailleuse, plus ou moins dure, comme cornée, que l'on trouve quelquefois le long du tendon de la jambe du cheval, et qui fait tomber le poil ou l'empêche de revenir en cet endroit.XIIIe s.• Une partie de cel courtil, si comme il se porte de l'areste dou mur jusques à une bonde, DU CANGE aresta.• Si vos di que si esperon Furent d'arestes de poisson, Fabli. édit. BARBAZ. t. IV, p. 89.XIVe s.• Quant les choulx sont trop mengiés de chenilles, qu'il n'y a point de fueille fors les arrestes...., Ménagier, I, 2.XVIe s.• Aucuns fromens sont barbus, c'est à dire aians des arrestes en leurs espis, et les autres raz, n'en aians aucuns, O. DE SERRES 106.Wallon, arièse, riess ; namurois, èrèse ; provenç. arista, épi et arète ; portug. aresta ; ital. resta ; du latin arista. Ce mot signifie proprement épi ; puis, par une analogie qui se conçoit, il a pris la signification d'arête ; on le trouve avec ce sens dans Ausone, Mosella. De perca.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREARÊTE.3° Ajoutez :
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.