- accointance
- (a-koin-tan-s') s. f.1° Fréquentation et familiarité.• Lors de faire accointance, LAFONT. Contes, Fér..• Je suis bien aise, en vérité, De cette honorable accointance, VOLT. Épît. XIII.• Elles n'évitaient pas avec moins de soin l'accointance des petits habitants, BERN. DE ST-P. Paul et Virg..2° Liaison entre deux personnes de sexe différent. Il a eu des accointances avec cette femme.XIIe s.• [Son beau visage] Par quoi mes cuers se mit en l'acointance, Couci, XVII.• Dolente, sans conseil, mar [je] vi onques le jour, Que premier [je] vi d'Ugon l'acointance et l'amour, Romanc. 32.XIIIe s.• Miex aim morir recordans ses beautés Et son grant sens et sa belle acointance, R. DE NAV. 29.• Por ce [il] amoit moult l'acointance De richesse et la bienvoillance, la Rose, 1125.• Ainsi va des amis poissans ; Douz est à lor mescognoissans Lor service et lor acointance Par le defaut d'experience, ib. 18781.• J'aimeroie mieux l'acointance Cent mille tans du roi de France Que d'ung povre, par nostre Dame !, ib. 11433.XVe s.• Nonobstant qu'il n'eust onques à lui guere d'acointance, Bouciq. I, 15.• Et il [mon gosier] ne peut durer s'il n'a de l'acointance Avec eux [les vins] ses voisins, BASSEL. 28.• Plusieurs femmes d'estat dont autreffois il avoit eu grant privaulté et grant accointance, COMM. III, 7.• Le dit prince de Salerne fut à Venise, parce qu'il y avoit grant accointance, COMM. VII, 1.• Après plusieurs paroles d'accointance, le bon homme..., L. XI Nouv. 24.• Celle dont il desiroit l'accointance et la jouissance, L. XI ib..XVIe s.• Celui là est certes bien indigne de son accointance [de la vertu], qui...., MONT. I, 70.• On trouve facilement des hommes propres à une superficielle accointance, MONT. I, 217.• Elle eut l'accointance de plusieurs grands personnages de la Grece, AMYOT Pér. 46.Accointer ; provenç. accoindansa
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.