- lestement
- (lè-ste-man) adv.1° D'une manière leste. Il marche fort lestement.2° Fig. Avec dextérité et promptitude. Il s'est lestement tiré de ce mauvais pas.• Il [un officier] mettait assez bien l'orthographe, si ce n'est dans certains noms peu familiers jusque-là aux secrétaires de l'état-major ; Salamine et les Thermopyles revenant à chaque ligne lui firent d'abord un peu de peine.... mais il se mit bientôt au fait, et devint à la fin si habile qu'il écrivait toute la Grèce dans l'ordre du jour, comme il le disait lui-même, aussi lestement que la distribution de l'eau-de-vie et du vinaigre, sujet ordinaire de ces pièces d'éloquence, P. L. COUR. Conseils à un colonel..3° Élégamment et légèrement (sens ancien). Il y eut un fort beau bal de masques chez Monsieur, où la*** se trouva, accompagnée de la comtesse de Soissons et de quelques autres dames lestement vêtues, la Gazette, 2 février.4° Sans une suffisante réflexion.• M. Edwards hésitait à laquelle des deux espèces il fallait le rapporter, celle de la grive ou de l'ortolan ; M. Klein décide assez lestement que ce n'est ni à l'une ni à l'autre, mais à celle du pinson, BUFF. Ois. t. V, p. 307.Avec une légèreté répréhensible.• Claude ordonnait aussi lestement la mort d'un homme que celle d'un chien, DIDER. Claude et Néron..Sans garder de ménagement.• Il me semble que l'empereur d'aujourd'hui traite un peu lestement les prêtres, les moines et les papes, D'ALEMB. Lett. au roi de Prusse, 11 mai 1781.Leste, et le suffixe ment.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.