- arrondir
- (a-ron-dir) v. a.1° Rendre rond. Arrondir une boule, une meule.2° Familièrement, agrandir. Arrondir son champ, s'étendre au moyen de l'acquisition de pièces de terre contiguës, qui le rendent plus régulier en faisant disparaître des pointes.• Si j'arrondissais mes états ? Si je pouvais remplir mes coffres de ducats ? Si j'apprenais l'hébreu, les sciences, l'histoire, Tout cela c'est la mer à boire, LA FONT. Fabl. VIII, 25.3° Fig. Arrondir une période, en rendre les parties à peu près égales. Balzac et Patru étaient les premiers hommes de France pour bien arrondir une période.4° En termes de marine, arrondir une île, un cap, naviguer tout autour.5° En termes de peinture, arrondir des figures, en bien faire sentir les contours et les saillies.6° En termes de manége, arrondir un cheval, le contourner comme le cercle qu'il parcourt.7° En termes d'horlogerie, mettre en rond les extrémités des dents d'une roue ou d'un pignon.8° En termes de chapellerie, rogner l'arête du bord d'un chapeau.9° S'arrondir, v. réfl. Devenir rond. Toutes les gouttes s'arrondissent.Sa taille s'arrondit, il a plus d'embonpoint ; en parlant d'une femme, elle est enceinte.Fig. Étendre ses domaines. Le plaisir de s'arrondir. Sa fortune s'arrondit, elle s'augmente.• Envahir votre héritage pour s'arrondir, J. J. ROUSS. Ém. V.Ad, à, et un verbe fictif rondir, de rond.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.