- javelot
- (ja-ve-lo ; le t ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des ja-ve-lo-z aigus ; javelots rime avec repos, maux, travaux, etc.) s. m.1° Espèce de lance qui se jetait avec la main, et aussi avec les balistes.• Sans lui voir en la main piques ni javelots, CORN. Sertor. III, 2.• Hippolyte lui seul, digne fils d'un héros, Arrête ses coursiers, saisit ses javelots, RAC. Phèdre, V, 6.• Les deux exercices du saut et du javelot, dont le premier consistait à sauter légèrement par-dessus un certain espace plus ou moins long, et l'autre à lancer le javelot à une certaine distance et dans un endroit marqué, ROLLIN Hist. anc. Oeuv. t. V, p. 75, dans POUGENS.• Comme un soldat vaincu brise ses javelots, A. DE MUSSET Poésies, à Ulric Guttinguer.2° Serpent que l'on nomme aussi dard.XIIe s.• Après lui vait lancier maint gavelos, Raoul de C. 93.• Gaverlot, Brut, I, 296.XIVe s.• Chascuns un gavelot fu en sa main tenans, Guesclin, 10371.• Gavrelot, Baud. de Seb. XIII, 170.XVIe s.• Mettre leurs chappeaux au bout des javelots et de leurs espées, D'AUB. Hist. II, 199.Ital. giavelotto ; moy. Haut allem. gabilôt ; vieux flamand, gavelote. Dérivation ultérieure incertaine. On a cité l'anglo-saxon, gaflac, lance ; le kymri, gaflac, fourche ; l'islandais, gabhla, lance. Mais javelot ne tiendrait-il pas à javelle ? et si javelle vient du latin capulus, poignée, javelot ne pourrait-il pas, à l'aide d'un diminutif, venir du bas-latin capulus, capilum, branche taillée ?
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.