- ivrogne
- (i-vro-gn') adj.Qui a l'habitude de s'enivrer.S. m.• Un jeune médecin vit moins qu'un vieux ivrogne, RÉGNIER Sat. X..• Et tu prétends, ivrogne, que les choses aillent toujours de même ?... que j'endure éternellement tes insolences et tes débauches ?, MOL. Méd. malgré lui, I, 1.• L'ivrogne fournit quelques scènes à un farceur ; il n'entre qu'à peine dans le vrai comique, LA BRUY. I.• Elle [Ninon] ne pouvait pas souffrir les ivrognes qui étaient encore un peu à la mode de son temps ; Chapelle, qui l'était, et qu'elle ne put corriger, fut exclu de sa maison, et devint son ennemi, VOLT. Mél. litt. Sur Mlle de l'Enclos..XIIIe s.• S'il n'estoit pas fox [fou] de nature ne yvrongnes, BEAUMANOIR XIX, 10.XIVe s.• Lequel Jehan a tousjours esté homme de petit gouvernement, yvroin, rioteux et mesdisant, DU CANGE ebriare..XVe s.• Femmes trouvay enmi ma voye, Dont l'une filloit sa coulongne, Et l'autre qui estoit yvrongne, E. DESCH. Poésies mss. f° 110.• Helas ! que fait un pauvre ivrongne ? Il se couche et n'occit personne, BASSEL. XXXVIII.• À bon ivrogne il ne faut jamais eau, Faifeu, p. 16, dans LACURNE.XVIe s.• À la trogne conoyt-on l'ivrogne, LEROUX DE LINCY Prov. t. II, p. 199.• Bon chantre, bon yvrogne, LEROUX DE LINCY ib..Ivre ; bourguig. ivrongne. La finale ogne paraît être un péjoratif qui se trouve aussi dans charogne.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.