- irrépréhensible
- (i-rré-pré-an-si-bl') adj.1° Qu'on ne saurait reprendre, blâmer.• Des hommes irréprochables dans leur conduite, et irrépréhensibles dans leurs moeurs, BOURDAL. 4e dim. après Pâq. Dominic. t. II, p. 124.• Allant toujours droit à ce qui était le meilleur, et se rendant irrépréhensible en toutes choses, il vint si bien à bout du peuple qu'il le tournait où il voulait, ROLLIN Hist. anc. Oeuvres, t. III, p. 405, dans POUGENS.• J'aurais trouvé par là le secret d'être à la fois ennuyeux et irrépréhensible, VOLT. Oedipe, Lett. 7.2° Où il n'y a rien à reprendre, en parlant des choses. Vie irrépréhensible.• La voie de Dieu est irrépréhensible, SACI Bible, Rois, II, XXII, 31.• Dans cette opinion que nous avons de la justice chrétienne, nous ne croyons pourtant pas qu'elle soit parfaite et entièrement irrépréhensible, puisque nous en mettons une principale partie dans la demande continuelle de la rémission des péchés, BOSSUET Var. XV, § 149.• J'ai trouvé, ô Sauveur Jésus, que c'était une manifeste folie de la chercher [la certitude] ailleurs que dans vos témoignages irrépréhensibles, BOSSUET Sermons, Loi de Dieu, 1.• Elle [la parole de Jésus] vous est insupportable, parce qu'elle est vive, convaincante, irrépréhensible, BOSSUET Élévat. sur myst. XVIII, 13.• C'est ma religion qui me jugera ; cette religion si sainte, si pure, si irrépréhensible ; cette religion si ennemie de mon amour propre, BOURDAL. Jugem. dern. 1er avent, p. 61.• J'avance hardiment, sans crainte d'être démenti par quiconque a du goût, qu'il y a plusieurs pièces de Corneille où l'on ne trouvera pas six vers irrépréhensibles de suite, VOLT. Dict. phil. Vers et poésie..XVIe s.• Un evesque doit estre irreprehensible de bonne doctrine, CALV. Instit. 870.Lat. irreprehensibilis, de in... 1, et reprehensibilis, répréhensible.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREIRRÉPRÉHENSIBLE. - HIST. XVIe s. Ajoutez :• Il fault que l'evesque soit irreprehensible, I Tim. III, 2, Nouv. Testam. éd. Lefebvre d'Étaples, Paris, 1525.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.