- armée
- (ar-mée) s. f.1° Corps de troupes prêtes à faire la guerre. Armée de terre. Armée de mer.Le Dieu des armées, Dieu dans l'Écriture.2° L'ensemble des troupes régulières d'un État. Armée permanente, régulière, soldée. Mettre l'armée sur le pied de guerre.Armée de ligne, s'est dit par opposition, en 1789, à la garde nationale ; plus tard, aux corps sédentaires ; et depuis 1800, à la garde impériale ou royale.3° En termes de constructions, jouée de lucarne, que l'on couvre d'ardoises attachées sur un enduit en plâtre.XIVe s.• ... toute l'armée Que l'eglise avoit ordenée, MACHAULT dans Hist. de Chypre, t. I, p. 239.XVe s.• En ce temps là que le duc de Bourgogne fit son armée en Picardie, FROISS. II, II, 1.• De la force et poissance que le roy Charles avoit en pluseurs grans armées sur les ennemis, CHRIST. DE PISAN Charl. V, II, 30.XVIe s.• Barberousse arriva à Marseille avec son armée, qui estoit de cent douze galères, CARL. I, 39.• Caracalla alloit par païs à pied, armé de toutes pieces, conduisant son armée, MONT. II, 95.Provenç. et espagn. armada ; ital. armata ; bas-lat. armata ; du latin armatus, armé, de armare (voy. armes). Armée est un nouveau mot, l'ancien était ost.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREARMÉE. - HIST. XIVe s. Ajoutez :• Ilz le vouloient servir [le roi d'Angleterre] à leurs propres despens, et ne vouloient prendre nulz gages.... jusques à ce qu'ilz eussent paracompli l'année, se tant leur armée duroit, J. LE BEL Vrayes Chroniques, t. I, p. 154.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.