- intolérance
- (in-to-lé-ran-s') s. f.1° Refus de supporter, répugnance à supporter les hommes ou les choses.• Des divisions nationales résulta le polythéisme, et de là l'intolérance théologique et civile, J. J. ROUSS. Contrat social, IV, 8.• Il y a dans les choses de goût, ainsi que dans les choses religieuses, une espèce d'intolérance que je blâme, DIDER. Éloge de Richardson..Terme de médecine. Impossibilité de supporter un remède ; condition indiquant qu'il faut s'en abstenir. L'intolérance pour le tartre stibié.2° Absolument. Disposition à violenter, à persécuter ceux avec qui on diffère d'opinion religieuse.• Si je faisais une religion, je mettrais l'intolérance au rang des sept péchés mortels, VOLT. Lett. Schomberg, 4 août 1769.• Il y aura toujours des barbares et des fourbes qui fomenteront l'intolérance, mais ils ne l'avoueront pas, et c'est avoir gagné beaucoup...., VOLT. Dict. phil. Tolér. 3.• Sous nos cinq derniers rois, la seule intolérance A fait, un siècle entier, les malheurs de la France, M. J. CHÉN. Fénelon, III, 1.XVIe s.• Intolerance, OUDIN Dict..Ital. intoleranza ; du lat. intolerantia, de intolerans, intolérant.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREINTOLÉRANCE. - REM.• Ce mot était encore contesté au XVIIe siècle, BOUHOURS Doutes sur la langue française, éd. 1691, p. 22.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.