- intermission
- (in-tèr-mi-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.1° Action de mettre un intervalle, une discontinuation.• Après une longue intermission de ces petits devoirs qui sont importuns quand ils sont fréquents, BALZ. liv. VIII, lett. 25.• Vous ignorerez toujours la manière d'accomplir le précepte de Jésus-Christ et de l'apôtre pour l'oraison sans intermission, FÉN. t. III, p. 327.• La tristesse est le relâchement de la douleur, sorte d'intermission de la fièvre de l'âme qui conduit à la guérison ou à la mort, CHATEAUB. Natch. IIe part. 2e moitié..2° Terme de médecine. Intervalle qui sépare les accès d'une affection intermittente. Dans cette névralgie les intermissions sont de vingt-quatre heures.XVIe s.• La succession personnelle de tous les papes jusqu'à ce temps sans intermission quelconque, D'AUB. Hist. I, 64.• Tel est le credit que le rusé conseil d'Espagne se garde tousjours, quelque intermission qu'il y ait, dans le plus estroit conseil de la France, D'AUB. ib. I, 356.• Sans intermission, CALV. Instit. 377.Provenç. intermissio ; espagn. intermision ; ital. intermissione ; du latin intermissionem, de intermittere (voy. intermittent).SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREINTERMISSION. - HIST. Ajoutez : XIVe s.• Attendu que les diz complaignans, sans peril de leurs corps et de leurs biens, et sanz intermission de la garde de nostre dite ville d'Abbeville, que nous volons à present estre gardée diligenment, ne pourroient aler plaidier aus diz de la Rochelle ou pays de Xanttonge, Mandements de Charles V, 1377, Paris, 1874, p. 816.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.