- intenter
- (in-tan-té) v. a.Terme de jurisprudence. Usité seulement dans ces locutions : intenter une action, intenter un procès, intenter une accusation contre quelqu'un, faire un procès contre quelqu'un, former une accusation contre quelqu'un.On dit aussi : intenter un procès à quelqu'un.• On VI juger incessamment le procès que la pauvre famille des Calas intente à leurs juges, VOLT. Lett. Princes de Prusse, Landgrave de Hesse-Cassel, 24 févr. 1764.S'intenter, v. réfl. Être intenté. Une action de cette sorte ne s'intente pas ainsi.XVIe s.• Tout ce qui est à l'entour de nous non seulement est suspect, mais nous menace quasi apertement, comme s'il nous vouloit intenter la mort, CALV. Inst. 154.• Et semble qu'il y eut procès intenté sur cela, car Isocrates a escrit un plaidoyer, AMYOT Alc. 18.• Complaintes ne s'intentent...., Nouv. coust. génér. t. II, p. 884.Lat. intentare, tendre vers, présenter, fréquentatif de intendere, de in, en, vers, et tendere, tendre.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREINTENTER. - HIST. Ajoutez : XIVe s.• Li quens de Branquebour si li voloit roster [ôter de nouveau un fief à la duchesse de Bouillon], Devant l'empereour vint son plait entinter, le Chevalier au cygne, V. 2383.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.