- insérer
- (in-sé-ré. La syllabe sé prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : il insère, excepté au futur et au conditionnel : j'insérerai, j'insérerais) v. a.1° Mettre dans. Insérer une greffe sous l'écorce.• Que Mme de Montaigu verrait [à Constantinople] inoculer de petits enfants sur le pas des portes... ces enfants se jouer avec le venin salutaire [le virus variolique] que ces femmes leur inséraient, et n'en être pas plus malades que l'on n'est à cet âge d'une dartre passagère, VOLT. Mél. litt. Fragm. sur l'hist. art. XXIII.Par extension, introduire dans un texte, dans un registre, etc. Il inséra une clause dans le testament. Insérer une annonce, un article dans un journal.• On dira qu'il [Esdras] y aura pu insérer [dans les livres saints] les miracles et les prédictions qui les font passer pour divins, BOSSUET Hist, II, 13.• L'Académie française vient d'arrêter d'une voix unanime que la lettre dont Votre Majesté m'a honoré serait insérée dans ses registres, D'ALEMB. Lett. roi de Prusse, 12 août 1770.2° S'insérer, v. réfl. Être inséré, et, particulièrement, dans le langage de l'histoire naturelle et de l'anatomie, être attaché à, sur.• Le casoar a une vésicule de fiel ; et son canal, qui se croise avec le canal hépatique, va s'insérer plus haut que celui-ci dans le duodenum, BUFF. Ois. t. II, p. 321.XVIe s.• ....Ce que j'ay bien voulu inserer ici, afin que nous balancions les faits anciens avec les modernes, pour sçavoir auquel des deux temps la malice a esté plus pesante, LANOUE 55.• Ceux qui sont une foiz receus et inserez en l'Eglise, CALV. Inst. 1161.• Un papier journal à inserer toutes les survenances de quelque remarque, MONT. I, 257.Provenç. inserir ; ital. inserire ; du lat. inserere, de in, en, et serere, entrelacer (voy. série).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.