- infusion
- (in-fu-zion ; en vers, de quatre syllabes) s. f.1° Action de répandre, d'épancher.• Le baptême par immersion avait été changé en infusion, BOSSUET Var. 15.Fig. Action de verser dans l'âme.• Le Saint-Esprit est un maître invisible et secret qui se communique à l'âme par l'infusion de la vérité, FLÉCH. dans RICHELET.2° Action d'infuser, opération qui consiste à laisser séjourner des substances dans une liqueur.Particulièrement. Opération de pharmacie qui consiste à verser et à laisser refroidir un liquide bouillant sur une substance dont on veut extraire les principes médicamenteux. Cette tisane se fait par infusion.Il se fait aussi des infusions à froid.La liqueur dans laquelle les substances ont séjourné. Une infusion de camomille. Une légère infusion de thé.• À l'égard de la manière dont les animalcules sont produits dans les infusions, un philosophe pourrait-il se résoudre à admettre qu'ils proviennent de la transformation de la matière même de l'infusion en animalcules ?, BONNET Consid. corps organ. Oeuv. t. V, p. 311, dans POUGENS..INFUSION, DÉCOCTION. Dans la décoction, la substance bout avec l'eau devant le feu ; dans l'infusion, l'eau bouillante est retirée du feu et versée sur la substance.XVIe s.• Seront mis en infusion l'espace de six heures, O. DE SERRES XVI, 38.• Dieu a distribué, après la creation et infusion de l'ame, certains dons particuliers à un chacun, PARÉ XVIII, 11.• Quand ils ont incisé quelque membre, ils [les médecins] usent de quelques fomentations ou infusions lenitives, AMYOT Comm. discerner le flatteur de l'ami, 63.Provenç. infusio, enfuzio ; espagn. infusion ; du latin infusionem, de infusus, infus.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.