- infirme
- (in-fir-m') adj.1° Qui n'est pas ferme, solide, résistant.• L'esprit est prompt et la chair infirme, PASC. Myst. de Jésus, I, éd. FAUGÈRE..• L'homme est assurément trop infirme pour...., PASC. ib. dans COUSIN.Substantivement.• Donner le lait aux infirmes et le pain aux forts, BOSSUET le Tellier..2° Qui est sujet à des infirmités, ou qui a présentement quelque infirmité. Vieillesse infirme.• Me voyant infirme et malade comme je le suis, je veux me faire un gendre et des alliés médecins, MOL. Mal. imag. I, 5.• Elle n'a plus pensé qu'à accomplir son temps de pénitence, et n'a pas même voulu souhaiter d'être moins infirme, FLÉCH. Mme de Mont..• À l'indigence infirme ouvrir de doux hospices, LEMIERRE Charlemagne II, 1.S. m. et f. C'est un infirme. Une vieille infirme.• Les chambres des pauvres infirmes, les lits non de repos et de sommeil, mais d'inquiétudes et de veilles laborieuses, BOSSUET 1er sermon, Fête de tous les saints, préambule.XIe s.• Tut soie anferm [bien que je sois infirme], si m' pais [nourris-moi] pur sue amor [pour l'amour de Dieu], St Alexis, XLIV.XIIe s.• Et si [le Christ] atempra sa clarteit as oylz [aux yeux] qui estoient emfarm, ST BERN. 526.XIIIe s.• Nus hons n'i vient, tant soit enfers, Que maintenant gariz ne fust, Ren. t. II, p. 115.• Tant est fox [fou] de pesme [très mauvaise] nature, Que plus li est doctrine sure [aigre] Que ne soit à l'enferm le pain, le Reclus de Molliens, dans RAYNOUARD, à eferm.XIVe s.• Ceux qui sont malades et enfermes, ORESME Eth. 50.XVe s.• Doivent les parens.... faire comme le bon medecin qui desire la garison de son enferme, CHRIST. DE PISAN Charles V, I, 11.XVIe s.• Par succession de temps nous avons repris l'i latin ; car nous disons aujourd'hui infirme, infirmité, PASQUIER Recherches, VIII, p. 702, dans LACURNE.Provenç. eferm, enferm ; espagn. enfermo ; ital. infermo ; du lat. infirmus, de in.... 1, et firmus, ferme.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.