- indéclinable
- (in-dé-kli-na-bl') adj.1° Terme de grammaire. Qui ne peut être décliné, qui ne se décline point. On appelle indéclinables les noms qui, sous une seule forme, s'emploient à tous les cas ; ainsi les neutres fas, nefas, ne sont pas considérés comme indéclinables, puisqu'ils ne représentent que les trois cas semblables du singulier ; ils sont défectifs dans la déclinaison ; mais pondo est indéclinable, parce qu'il sert pour tous les cas du pluriel ; cornu n'est indéclinable qu'au singulier.Plus particulièrement. Qui ne reçoit pas les signes du genre et du nombre. Mot, particule indéclinable.On dit aussi, mais à tort (voy. syn.), invariable en ce sens.S. m. Nom qui ne se décline point. C'est un indéclinable.Les indéclinables, les parties invariables du discours, adverbe, préposition, conjonction, interjection, particule, etc.2° Qui ne peut être décliné, évité.• Le plaisir indélibéré produira dans l'homme un bon vouloir d'une manière invincible, indéclinable et toute-puissante, FÉN. t. III, p. 292.INDÉCLINABLE, INVARIABLE. Indéclinable signifie qui ne se décline pas et invariable qui ne varie pas. Des mots peuvent varier sans se décliner. Nous écrivons encore et encor ; jusque et jusques. Ces mots ne sont pas invariables, mais ils sont indéclinables, parce que déclinable suppose une variation de terminaison en même temps que la signification du mot est modifiée.XVe s.• La prime congelation Du mercure est donc mine à plomb ; C'est aussi la plus convenable à luy, voir mesme indeclinable [inévitable], Pour en perfection le mettre, Trait. d'alch. 338.XVIe s.• Le franc arbitre est un consentement pour la liberté de vouloir, qui ne se peut perdre, et un jugement indeclinable de raison, CALV. Inst. 184.Lat. indeclinabilis, de in.... 1, et declinabilis, déclinable. Declinare signifiant aussi éviter, de là vient le sens d'inévitable que indéclinable a aussi.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.