- incontinent
- incontinent, ente 1.(in-kon-ti-nan, nan-t') adj.Qui n'a pas la vertu de continence. C'est un homme incontinent.Substantivement Les incontinents.XIVe s.• Celui est incontinent qui a malvaises affections et temptations de concupiscence et ensuit ses desiriers, ORESME Thèse de MEUNIER..XVIe s.• Ils s'y rendent dissolus en paroles, incontinens aux effects, jureurs de Dieu, et surtout moqueurs et injurieux, LANOUE 118.Lat. incontinentem, de in.... 1, continere, contenir, retenir (voy. contenir).————————incontinent 2.(in-kon-ti-nan) adv. de temps.Aussitôt, au même instant, sur-le-champ.• Bien est-il malaisé que l'injuste licence Qu'ils prennent chaque jour d'affliger l'innocence, En quelqu'un de leurs voeux ne puisse prospérer ; Mais tout incontinent leur bonheur se retire, Et leur honte fait rire Ceux que leur insolence avait fait soupirer, MALH. I, 2.• Incontinent après que César fut parti d'Alexandrie, CORN. Ex. de Pomp. 5.• Un moment.... de grâce.... J'aurai fait incontinent, MOL. Prol. Princ. d'Élide..• Incontinent après ils fondèrent Rome, BOSSUET Hist. I, 7.• Charles combattit à pied entouré de quelques officiers qui accoururent incontinent autour de lui, VOLT. Charles XII, 4.XIVe s.• Car encontenant lues que [dès que] tu commenceras...., Le livre des taules, mss. français, n° 3791, f° 203.XVe s.• Et repourvurent incontinent ce bel et grand vaisseau de purs archers, FROISS. I, I, 121.• Incontinent que la nuyct fut venue, COMM. I, 6.XVIe s.• Un feu de paille fait grand flamme, et puis s'esteint incontinent, LANOUE 552.• Si chascun qui oid [ouït] une juste sentence regardoit incontinent par où elle lui appartient en son propre, MONT. I, 116.• Disans que, sans plus long delay, dès incontinent que les gens de guerre le verroient, il sourdroit de grandes nouvelletez et grandes mutations en leur camp, AMYOT Démét. 72.Provenç. encontenen ; catal. incontinent ; espagn. et ital. incontinente ; du lat. in continenti, sur l'heure, de in, en, et continens, ce qui se tient, de continere (voy. contenir.)
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.