- incomparable
- (in-kon-pa-ra-bl') adj.1° Qui n'a pas de terme de comparaison.• Pour peu qu'on ait réfléchi sur l'origine de nos connaissances, il est aisé de s'apercevoir que nous ne pouvons en acquérir que par la voie de la comparaison : ce qui est absolument incomparable est entièrement incompréhensible, BUFF. De l'homme, t. IV, p. 154.2° À quoi rien ne peut être comparé.• Quelles preuves incomparables Peut donner un prince de soi, Que les rois les plus adorables N'en quittent l'honneur à mon roi ?, MALH. II, 4.• L'assistance incomparable que vous avez rendue à feu monsieur votre frère [mort de la peste] vous doit être maintenant une consolation non pareille, VOIT. Lett. 13.• Élevez maintenant, ô Seigneur, et mes pensées et ma voix ; que je puisse représenter à cette auguste audience l'incomparable beauté d'une âme que vous avez toujours habitée, BOSSUET Marie-Thér..Il se dit des personnes dans le même sens.• Il s'appelle Scapin, c'est un homme incomparable, et il mérite toutes les louanges que l'on peut donner, MOL. Fourb, de Scapin, III, 3.• Quand nous faisons besoin, nous autres misérables, Nous sommes les chéris et les incomparables, MOL. l'Ét. I, 2.• En louant l'homme incomparable dont cette illustre assemblée célèbre les funérailles, BOSSUET le Tellier..• L'incomparable Julie que toute la France a si longtemps admirée, et que toute la France regrette aujourd'hui, FLÉCH. Mme de Mont..Il est incomparable, se dit par ironie, pour témoigner la surprise qu'on a de ce qu'un homme fait ou dit. Vous êtes vraiment incomparable.XVe s.• [Les Français] bouterent le feu en plusieurs maisons, et aussi en l'eglise saint Akaire et en l'abbaye, et y firent dommage incomparable, MONSTRELET II, 149.• Le throne de netteté et de gloire incomparable as volu ordoier [salir] et souillier par tes escrips, G. CHASTEL. Expos. sur la verité mal prise..XVIe s.• Toute incomparable qu'elle est [la vaillance d'Alexandre], si a elle encores ses taches, MONT. II, 8.Lat. incomparabilis, de in.... 1, et comparabilis, comparable.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.