- incommodé
- incommodé, ée(in-ko-mo-dé, dée) part. passé d'incommoder.1° Qui éprouve de l'incommodité, de la gêne. Incommodé par le bruit de la rue.2° Incommodé dans ses affaires, ou, absolument, incommodé, qui a perdu de l'argent, ou qui n'a pas d'argent.• Aussi est-ce à vous seul qu'on voit avoir recours toutes les muses nécessitantes ; vous êtes la grande protectrice du mérite incommodé, MOL. Am. magn. I, 6.• Revenons aux personnes incommodées, pour le soulagement desquelles nos pères assurent qu'il est permis de dérober non-seulement dans une extrême nécessité, mais encore dans une nécessité grave quoique non extrême, PASC. Prov. VIII.Fig.• Je me trouve un peu incommodé de la veine poétique par la quantité de saignées que j'y ai faites ces jours pas sés, MOL. Précieuses, 12.3° Qui a une indisposition, une maladie légère.• Ma fille est souvent fort incommodée de son côté ; son visage pourtant lui fait honneur, SÉV. 30 mars 1683.• Elle m'apprit qu'elle se trouvait incommodée, et que, sans la visite de mon frère, elle ne se serait pas levée, MARIV. Pays. parv. part. 6e..• S'il [Louis XIV] arrivait chez Mme de Maintenon et qu'il la trouvât incommodée, quelquefois avec la fièvre, cela ne l'empêchait pas de faire ouvrir les fenêtres, parce qu'il aimait l'air, DUCLOS Règn. Louis XIV, Oeuv. t. v, p. 184, dans POUGENS.Être incommodé d'un bras, d'une jambe, n'en avoir pas l'usage.4° Terme de marine. Bâtiment incommodé, bâtiment qui a perdu quelqu'un de ses mâts ou qui a souffert quelque autre dommage.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.