- inciter
- (in-si-té) v. a.1° Pousser à. Inciter à bien faire.• Le désir de vengeance et la colère les incite à courir inconsidérément...., DESC. Pass. 211.• Ces pensers incitaient la reine à la vengeance, LA FONT. Cand..• Il n'avait pas besoin d'inciter un homme dont la résolution était si bien prise, BOSSUET Variat. X..• Ce sera par le plaisir et par la douleur que Dieu poussera et incitera les animaux aux fins qu'il s'est proposées, BOSSUET Connaiss. v, 13.• À l'égard du moine Jacques Clément, il avait été incité à ce parricide par son prieur, nommé Bourgoins, et par la duchesse de Montpensier, VOLT. Hist. parl. ch. 31.Absolument.• Celui qui fait pécher, celui qui incite au péché, celui qui conseille le péché, celui qui enseigne le péché, BOURDAL. Sur le scandale, 1er avent, p. 113.2° S'inciter, v. réfl. Se donner l'un à l'autre des incitations. Ils s'incitaient au mal.XIIe s.• Et ke sorportiens [nous supportions] li uns de nos l'atre [autre] en tote pacience, ensi ke nos encitiens li un de nos l'atre adès [constamment] à meillor et à plus parfait estaige, ST BERN. 557.XVe s.• Il avoit le nom d'estre celui qui plus avoit esmeu et incité la besogne, FROISS. III, IV, 50.• Pour les bonnes gens inciter à bonnes oeuvres, non pas faintes, Mart. de St Étienne.XVIe s.• Ainsi sans cesse, à mal va incitant Par nouveaux arts mon cueur peu resistant, MAROT III, 312.• Chacun s'incitoit à paix, et à persuader les grands d'y entendre, LANOUE 558.• Si les pompes ont incité les princes, pour y satisfaire, de mettre sur leurs sujets des tributs excessifs et insupportables, LANOUE 32.• La nouvelleté des choses nous incite, plus que leur grandeur, à en rechercher la cause, MONT. I, 202.• L'autre moins courageux, d'avarice incité, Cherche aux ondes sa mort, fuyant la pauvreté, DESPORTES Amours d'Hippolyte, XXXIII, Elégie..
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.