- imputation
- (in-pu-ta-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.1° Terme de finance et de jurisprudence. Compensation d'une somme avec une autre ; déduction d'une somme, d'une valeur sur une autre. Faire, sur la quotité disponible, l'imputation d'un avancement d'hoirie.Imputation de payement, déduction d'une somme sur une autre ; compensation de créances réciproques.2° Terme de théologie. L'application des mérites de Jésus-Christ.3° Fig. Action d'imputer à quelqu'un une chose digne de blâme.La chose même, la faute que l'on impute.• Vous verrez dans Minutius Félix les imputations abominables dont les païens chargeaient les mystères chrétiens, VOLT. Dict. phil. Initiation..• Parler le premier à Votre Majesté de toutes ces imputations odieusement absurdes, c'eût été en quelque façon leur donner du crédit, COLLÉ Part. de chasse de Henri IV, I, 6.XVIe s.• C'est en vain que nous sommes enseignés quelle est la vraie justice, jusques à ce que Jesus-Christ la nous donne tant par imputation gratuite qu'en nous regenerant par son esprit, CALV. Inst. 257.• Par lui seul nous obtenons que nos pechés ne nous soient point imputés, desquels l'imputation emporte l'ire de Dieu, CALV. ib. 387.• Sa vertu [de Sénèque] paroist si vive et vigoreuse en ses escripts, et la deffense y est si claire à aulcune de ces imputations, comme de sa richesse et despense excessifve...., MONT. III, 149.Lat. imputationem, de imputare, imputer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.