- arche
- arche 1.(ar-ch') s. f.La partie d'un pont sous laquelle l'eau passe.XIIe s.• Ils les metront [nos corps] en arche de moustier, Ronc. p. 83.XIIIe s.• Et nequedent il fist mellour ciere que il ne pensa, et comencha à deffaire une arche dou pont de Basson, Chr. de Rains, 184.XIVe s.• À piques et à houes [ils] ont un pilier miné, Si qu'un [une] arche du pont cheï dedens le gué, Guesclin. 19532.XVIe s.• Ses sourcis noirs faits en arche d'ebene, De l'arc d'amour la forme et le portrait, D'un beau croissant contreimitoient le trait, RONS. 773.Bas-lat. archia ; de arcus (voy. arc).SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE1. ARCHE. Ajoutez :On donne aussi le nom d'arche aux parties cintrées d'un viaduc, d'un aqueduc.V. Hugo a donc eu raison d'appeler arche l'arc de triomphe de l'Étoile : Arche aujourd'hui guerrière, un jour religieuse, Voix intér. IV.————————arche 2.(ar-ch') s. f.1° Arche de Noé ou simplement l'arche, proprement coffre, sorte de grand vaisseau où Noé se sauva du déluge.• Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche, V. HUGO F. d'aut. 9.• Une arche est encor le refuge Des mortels que l'onde poursuit, BÉRANG. Nature..C'est l'arche de Noé, se dit d'une maison où sont logés des gens de toute sorte.Fig. Être hors de l'arche, être hors de l'Église.L'arche d'alliance, l'arche du Seigneur, l'arche sainte, le coffre qui renfermait les tables de la loi.• L'arche sainte est muette et ne rend plus d'oracles, RAC. Ath. I, 1.• L'arche qui fit tomber tant de superbes tours...., RAC. ib. V, 1.Fig. C'est l'arche sainte, se dit d'une chose dont il est dangereux de s'occuper.2° En termes de marine, boîte de charpente qui couvre la pompe pour qu'elle ne soit pas endommagée.3° Cellules en briques, rangées autour du four des verriers, avec lequel elles communiquent par des lunettes.4° Terme d'antiquité. Arche sépulcrale, espèce de cercueil fait comme un coffre.XIIe s.• Oza estendid sa main vers l'arche, si la tint, Rois, 140.XIIIe s.• De toi, pucele pure et monde, Porte cloze, arche d'aliance, Qui n'iez premiere ne seconde, Deigna naistre par sa poissance Cil qui noz anemiz vergonde, RUTEB. II, 10.• Bien eüré furent cil que tu comendas entrer en l'arche por aus [eux] sauver, Psautier, f° 185.XIVe s.• D'ung roi li sovenoit, qui tenoit si grans marches, Qui fist par bel sens faire quatre petites arches [coffres], Girart de Ross. V. 2871.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.