- hostilité
- (o-sti-li-té) s. f.1° Acte d'ennemi qu'un État fait exercer contre un autre. On commença les hostilités. Commettre des actes d'hostilité.• La Russie possédait quelques forts vers le fleuve d'Amour, à trois cents lieues de la grande muraille ; il y eut beaucoup d'hostilités entre les Chinois et les Russes au sujet de ces forts, VOLT. Russie, I, 7.• L'hostilité sans déclaration de guerre contre un peuple voisin qui sommeille tranquillement sur la foi des traités..., RAYNAL Hist. phil. X, 14.Fig. Disposition à l'inimitié.• Procurez-vous sa haine et son hostilité Plutôt qu'une amitié..., ROTROU Bélis. IV, 6.2° Disposition hostile des États et gouvernements. L'hostilité de la Restauration contre le gouvernement révolutionnaire d'Espagne finit par la guerre.Sentiment d'opposition hostile, quant à la politique et aux affaires publiques. L'hostilité des journaux contre le nouveau ministère.XVIe s.• Par voye et hostilité de guerre, Lettres de Louis XII, t. I, p. 81, dans LACURNE.• Le temps de minorité et hostilité qui auroit esté telle que durant icelle on n'auroit peu agir ny deffendre, Coust. génér. t. I, p. 694.• Declarant criminels de leze majesté tous ceux qui en forme d'hostilité ont pris les armes contre le roy en son royaume, CONDÉ Mémoires, p. 685.• Jamais l'ambition, jamais les inimitiez publicques ne poulserent les hommes les uns contre les aultres à si horribles hostilitez et calamitez si miserables [qu'en Amérique les Espagnols], MONT. IV, 20.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.