- hautesse
- (hô-tè-s') s. f.1° Au sens propre qui n'est plus usité, élévation, hauteur.• Ce mystère surpasse par sa hautesse la mesure de notre sens, Confess. de foi protest. dans BOSSUET Euch. I, 4.2° Titre qu'on donne au sultan ; en cet emploi, on met une majuscule.• J'ai envoyé à la fois des montres à Sa Hautesse Moustapha et à Sa Majesté Impériale russe qui bat toujours Sa pauvre Hautesse, VOLT. Lett. Audibert, 2 oct. 1771.XIIIe s.• Pour quoi je perderai la hautesse [le haut rang] et l'onor, AUDEFR. LE BAST. Romancero, p. 33.• Au noble et au poissant baron, à son très chier signor, à Thiebaut par la grace de Dieu roi de Navarre.... Sire, sache la votre Hautece que.... , DU CANGE altitudo..• Semblant lor fait d'estre loiaus, Quant lor depart de ses joiaus, Comme d'onors et de richesses, De dignetés et de hautesces, la Rose, 4868.• Il commença à edefier moustiers et pluseurs mesons de religion ; entre lesquiex l'abbaye de Royaumont porte l'onneur et la hautesce, JOINV. 298.• L'onor et la hautesce que chevaliers et chevalerie a et deit aveir sor totes autres manieres de gens, Ass. de Jér. I, 187.XVIe s.• Reduittes de la haultesse de tous biens et tous honneurs mondains à une vie basse et privée, AMYOT Timol. 22.• Une grandeur et hautesse de courage, AMYOT Péric. 7.Haut ; provenç. alteza, auteza ; catal. allesa ; espagn. et portug. alteza ; ital. altezza. Dans l'ancienne langue, hautesse a tous les sens que comporte un substantif dérivé de haut.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.