- approbation
- (a-pro-ba-sion ; en poésie, de cinq syllabes) s. f.1° Agrément, consentement. Donner son approbation à un projet. Avec votre approbation. La loi fut revêtue de l'approbation du sénat.2° Jugement ou témoignage favorable. Ce discours eut l'approbation générale. Signes nombreux d'approbation. Approbation bruyante.• Ils recherchèrent l'approbation des Égyptiens, BOSSUET Hist. III, 3.• L'approbation des hommes est quelque chose de forcé, et qui ne demande qu'à finir, FONTEN. Tournefort..• L'injustice des hommes, toujours portés à ne donner leur approbation qu'aux succès, FONTEN. Chazelles..• Il est vrai que j'ai l'avantage de ne me point faire d'ennemis, et que tous mes ouvrages ont l'approbation des savants, MOL. Impr. 3.3° Autorisation donnée par un censeur pour l'impression et la publication d'un livre. Avec approbation et privilége du roi.• Imprimée sans approbation ni privilége, PASC. Prov. 2.• La Sorbonne n'a pas voulu donner son approbation à mon livre, BOSSUET Rép. Exp..• Il était naturel de penser qu'Albani, devenu pape, ferait au moins contre les approbations données à Quesnel ce qu'on avait fait contre les approbations données à Sfondrate, VOLT. Louis XIV, Jansénisme..4° En termes de théologie, pouvoir qu'un évêque donne à un prêtre de prêcher et de confesser dans son diocèse.APPROBATION, SUFFRAGE. Celui qui donne son approbation à un homme, à une action, à un livre, fait quelque chose d'aussi favorable au fond, mais de moins éclatant dans la forme que celui qui donne son suffrage. L'approbation peut être tacite, le suffrage est manifeste.XVIe s.• Pour donner quelque approbation [preuve] de leur chrestienté, CALV. 227.• Après soupper pour recreation, Le roy voulut veoir l'approbation [la preuve] De la beauté de sa cité de Bresse, J. MAROT V, 151.• C'est une tacite approbation [aveu] du perissement de l'ame avecques le corps, lorsqu'ils se veulent à plein rassasier de biens terrestres, pour ce qu'ils ignorent les celestes, LANOUE 501.Approbatio (voy. approuver). Anciennement on a dit approuvement, et, si on avait formé un mot d'approbationem, il eût été aprovaison.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.