- hanap
- (ha-nap) s. m.Terme vieilli. Grand vase à boire.• Ces gens [les Allemands] ont des hanaps trop grands ; Notre nectar veut d'autres verres, LA FONT. Lett. XXIII.• [Hanap] Un vase à boire, en général une coupe, réservé, ce semble, au principal convive, et que le chevalier comme le poëte ont sans cesse à la bouche, l'un en le vidant en toute rencontre, l'autre en le chantant à toute occasion, DE LABORDE Émaux, p. 337.La contenance d'un hanap.• Elle demande d'être maintenue en la possession de prendre un hanap ou boisseau de sel sur chaque bateau de sel qui passe devant Merpins près Cognac, Règl. 30 août 1662.XIIe s.• Un mult bel hanap d'or ou doré li offreit Li reis, tut plain de vin, e beivre li roveit, Th. le mart. 105.XIIIe s.• Quiconques veut estre escueliers à Paris, c'est à savoir venderes d'escueles, de hanas de fust et de madre...., Liv. des mét. 112.• Monseigneur Geffroi de Sergines le [le roi] deffendoit des Sarrazins, aussi comme le bon vallet deffent le hanap son seigneur des mouches, JOINV. 239.XIVe s.• Un hanap d'or, godronné, esmaillé par dehors à ymages, qui sont lettres, et à couronnes par dessus, et a, on fruitelet, ung saphir et quatre perles, DE LABORDE Émaux, p. 338.XVIe s.• Pere, s'il est possible, que ce hanap [calice] soit osté arriere de moy, CALV. Instit. 398.Provenç. enap ; ital. anappo, nappo ; de l'anc. h. allem. hnapf, vase ; allem. mod. Napf. L'arabe offrirait aussi une étymologie : hanab (1er a avec un accent long), coupe ; mais le mot arabe ne pourrait être venu que par les croisades ; or hanap se trouve dans les Gloses de Cassel, qui sont antérieures aux croisades.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.