- généraliser
- (jé-né-ra-li-zé) v. a.1° Rendre général. Généraliser une idée, une méthode. Généraliser une formule d'algèbre.• La seule bonne manière de diminuer le nombre des lois est de les généraliser, L'ABBÉ DE ST-PIERRE dans DESFONTAINES.• Il faut généraliser nos vues, J. J. ROUSS. Ém. I.• Il pourra parvenir à généraliser les notions individuelles, J. J. ROUSS. ib. IV.• L'art de généraliser les idées est-il autre chose que l'art d'observer ?, BONNET Contempl. nat. Oeuv. t. VIII, p. 190, dans POUGENS.Absolument.• Les anciens qui généralisaient moins et qui étudiaient plus la nature en détail et par individus, DIDEROT Lett. sur les sourds et muets, Oeuv. t. II, p. 277, dans POUGENS..2° Rendre commun à beaucoup. Généraliser une opinion.• Le premier qui se présente parmi leurs imitateurs [de Montesquieu et de Voltaire], celui qui généralisera pour toute l'Europe l'histoire philosophique.... sera Hume, VILLEM. Littér. franç. 2e part. 3e leç..3° Se généraliser, v. réfl. Devenir commun à beaucoup. Cette opinion se généralise de plus en plus.Terme de médecine. Devenir commun à toute l'économie. Dans les résorptions purulentes, quand la maladie se généralise, il survient d'ordinaire un frisson intense.XVIe s.• J'ai osé generaliser mon histoire, m'attachant avec expressitude aux choses plus proches de temps et de lieu ; aux esloignées plus legerement, D'AUB. Hist. Préf. 8.• Telle haine se generalisa aisément, et fit section entre les catholiques associez et les autres, D'AUB. Hist. II, 284.Général.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.