- appesantir
- (a-pe-zan-tir) v. a.1° Rendre plus pesant. La pluie avait appesanti ses habits.Par extension.• Le sommeil n'avait pu appesantir ses paupières, FÉN. Tél. XVII.2° Fig. Dieu a appesanti son bras sur ce peuple, il l'a frappé de châtiments terribles.• Quand il a voulu appesantir sa main sur elles, MASS. Affl..• Il appesantissait sa main sur une infinité de malheureux, MASS. ib..• César a-t-il jamais De son pouvoir sur vous appesanti le faix ?, VOLT. Mort de Cés. III, 8.3° Rendre moins agile, moins actif. La vieillesse et l'oisiveté appesantissent le corps. L'âge n'a point encore appesanti son esprit.• Sommeil léger qui n'appesantit pas l'esprit et qui n'interrompt presque point les actions, BOSSUET La Vallière..• Un coeur que mille désirs terrestres appesantissent, MASS. Profession, 3e sermon..• Les affections terrestres qui nous appesantissent, FLÉCH. III, 110.4° S'appesantir, v. réfl. Devenir pesant.• Les ailes des oiseaux ont des plumes avec un duvet qui s'enfle à l'air et qui s'appesantirait dans les eaux, FÉN. Exist. 19.• Chargés d'un feu secret, vos yeux s'appesantissent, RAC. Phèd. I, 1.• Le joug de ces malheureux s'appesantit, BOSSUET Hist. II, 9.• La main de Dieu s'est visiblement appesantie sur cette flotte, SÉV. 478.• Une main céleste qui allait s'appesantir pour le frapper, FÉN. Tél. XX..5° Insister sur une chose, en parler trop longuement.• Au lieu de s'appesantir [nos historiens] sur les siéges de quelques châteaux...., VOLT. Moeurs, 50.Familièrement. Je veux bien ne pas m'appesantir là-dessus, ne pas examiner la chose à fond.XVIe s.• Appesantis de leurs corps pour avoir mangé à panse pleine, AMYOT Marius, 33.À et pesant.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.