- grossièreté
- (grô-siè-re-té) s. f.1° Caractère de ce qui est grossier, rude, sans délicatesse. La grossièreté d'un travail. La grossièreté d'une étoffe.2° Par analogie. La grossièreté d'un mensonge.• Alors le pécheur surpris s'indigne de la grossièreté de ses erreurs passées, MASS. Carême, Rechute..3° Rudesse qui vient du défaut de civilisation. La grossièreté des moeurs.• Vous avez purgé notre langue de la grossièreté et de la rudesse des siècles passés, HUET Compliment à l'Académie..• Penses-tu qu'Indatire en sa grossièreté Ait senti comme moi le prix de sa beauté ?, VOLT. Scythes, IV, 1.• Nouvelle preuve de l'imbécile grossièreté de ces temps barbares, VOLT. Moeurs, 64.• Ce mariage [du fils de Pierre 1er avec une princesse allemande] fut très malheureux ; Alexis, âgé de vingt-deux ans, se livra à toutes les débauches de la jeunesse et à toute la grossièreté des anciennes moeurs qui lui étaient si chères, VOLT. Russie, II, 10.4° Impolitesse, défaut de civilité. La grossièreté de ce personnage.Parole grossière, malhonnête, action incivile. Il lui a dit des grossièretés. Il lui fit une grossièreté impardonnable.• Le style du Cocu imaginaire l'emporte sur celui de ses premières pièces en vers ; on y trouve bien moins de fautes de langage ; il est vrai qu'il y a quelques grossièretés, VOLT. Vie de Molière..5° Ce qui est contraire aux sentiments purs, aux choses spirituelles, intellectuelles.• De ses grossièretés on a tant à souffrir, Que l'entendre ou la voir, c'est assez pour mourir, HAUTEROCHE Bourg. de qual. II, 1.• Pour avoir dit des grossièretés sur l'amitié, SÉV. 41.• L'amitié peut subsister entre des gens de différent sexe, exempte même de grossièreté, LA BRUY. III.Grossier.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.