- grosseur
- (grô-seur) s. f.1° La circonférence, le volume de ce qui est gros.• Elle [la grenouille].... Envieuse s'étend et s'enfle et se travaille Pour égaler l'animal [le boeuf] en grosseur, LA FONT. Fabl. I, 3.• Et son corps, ramassé dans sa courte grosseur, Fait gémir les coussins sous sa molle épaisseur, BOILEAU Lutr. I.• La rapidité avec laquelle le soleil darde ses rayons est probablement en proportion avec sa grosseur, qui surpasse environ un million de fois celle de la terre, VOLT. Phil. Newt. II, 2.• Sa grosseur [d'un homme] était si prodigieuse que sept personnes d'une taille médiocre pouvaient tenir ensemble dans son habit et le boutonner, BUFF. Suppl. à l'hist. nat. Oeuv. t. XI, p. 118.2° Tumeur. Il a une grosseur au cou.3° Ancien terme de jardinier.• être en grosseur, se disait de fruits qui, après avoir acquis la grosseur qu'il faut pour entrer en maturité, demeurent en cet état sans avancer, LA QUINTINYE dans RICHELET.XIVe s.• La tunique retine fu sutille pour deux utilités : la premiere qu'el ne blecast par sa groisseur les humours..., H. DE MONDEVILLE f° 17.• Duc [Jusqu'] à tant que la groisseur du milieu du fer puisse estre comprise o estrumens à ce convenables, H. DE MONDEVILLE 38, verso..XVIe s.• Selon qu'il estoit necessaire à la grosseur de nostre esprit et à nostre arrogance, CALVIN Instit. 271.• L'Apsus, en grosseur, en roideur et vitesse de cours, ressemble assez au fleuve de Peneus, AMYOT Flam. 4.Gros ; Berry, grousseur ; provenç. groissor ; espagn. grosor. Grosseur, comme il a été dit à GROSSESSE, a eu le sens de grossesse.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREGROSSEUR. - HIST. Ajoutez :XIIe s.• Là sus en ces desers pues [tu peux] deus arbres trover, Qui cent piés ont de haut et de grossor sont per, li Romans d'Alixandre, p. 351.XIIIe s.• Et enfla si durement, que la grosseur surmonta touz les membres, Histoire occidentale des croisades, t. II, p. 578.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.