- grisonner
- (gri-zo-né) v. n.Devenir grison.• Il y a grande apparence que personne n'est excommunié [de monitoires], vu que tous tant que nous sommes il n'y en pas un qui ne blanchisse ou ne grisonne, et on dit que, quand un homme est excommunié, il devient plus noir que poivre, GUI PATIN Lett. t. II, p. 192.• Rufin commence à grisonner, mais il est sain, il a un visage frais et un oeil vif, qui lui promettent encore vingt années de vie, LA BRUYÉRE XI.• Les nègres en vieillissant perdent une partie de leur couleur noire ; ils pâlissent ou jaunissent, leur tête et leur barbe grisonnent, BUFF. Suppl. à l'hist. nat. Oeuv. t. XI, p. 404.• Le sang remonte à son front qui grisonne ; Le vieux coursier a senti l'aiguillon, BÉRANG. Vieux sergent..XVe s.• Dejà le poil me grisonne, Dejà la goutte je sens, BASSELIN XXX..XVIe s.• Tu grisonneras ainçois Que tu sois Au bout de ton navigage, DU BELL. IV, 34, recto..• Les bons vieillards à testes grisonnées, Les jouvenceaux aux plaisantes années,...., RONS. 598.Grison.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREGRISONNER. Ajoutez :2° V. a. Teindre en gris.• Les sels grisonnés, Journ. offic. 30 mai 1873, p. 3453, 3e col..
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.