- grenat
- (gre-na ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des gre-na-z éclatants) s. m.1° Pierre fine, ferrugineuse, plus dure que le quartz hyalin, affectant la forme d'un rhomboïde à douze faces, ayant une couleur d'un rouge de vin penchant tantôt vers le violet, tantôt vers l'orangé et qu'on a comparé au rouge de la grenade, manquant la plupart du temps de transparence.Faux grenat, cristal d'un rouge obscur.2° Sorte de toile damassée.3° Espèce de colibri.4° Dit pour grenade, crevette, voy. grenade n° 5.5° Nom donné jadis, dans le commerce des drogues, à l'écorce des citrons étreinte pour en tirer le jus.• Grenas ou citrons étreints, le cent pesant estimé 100 livres, Déclar. du roi, nov. 1640, tarif..XIVe s.• Y faut [manque] deux perles et huit grenez, DU CANGE grenatus..XVe s.• Un grant grenat, taillé en maniere d'une croix double, DE LA BORDE Émaux, p. 334.XVIe s.• Tu trouveras des lapidaires qui feront de fort belle couleur de ruby et de grenad, de quelque sang de dragon ou autre matiere, PALISSY 289.Provenç. granat, s. m. et granada, s. f. ; catal. granat ; espagn. granate ; port. granada ; ital. granato ; du lat. granatum (voy. grenade), <<à cause de la couleur de cette pierre.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREGRENAT. Ajoutez :6° Grenat, substance secondaire impure et fournie par la fabrication de la fuchsine ; ce grenat, jadis sans valeur commerciale, se vend aujourd'hui très cher, E. BOUCHUT Journ. offic. 7 avril 1877, p. 2719, 1re col.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.