- grenade
- (gre-na-d') s. f.1° Fruit du grenadier, qui contient des grains rouges renfermés dans de petites cellules. Une grenade mûre. Des grenades acides.Il se dit aussi de la fleur des grenadiers de nos jardins qui ne donnent pas de fruit.2° Terme d'artillerie. Boule de fer creuse, ainsi nommée en raison de sa forme, qu'on remplit d'étoupes et de poudre, et à laquelle on met le feu par une fusée, pour la jeter à la main dans un poste ennemi.Grenade à cuiller, grenade qui se lançait avec des instruments en forme de cuiller.Grenades borgnes, se disait de celles qu'il n'était pas nécessaire d'allumer et qui, étant jetées avec le mortier, s'enflammaient d'elles-mêmes.3° Ornement militaire qui représente une grenade et qui se met sur l'habit, sur la giberne des grenadiers.4° Grenade de mer, corps dur, pétrifié, qui naît dans la mer contre les roches et dont la forme et la couleur sont assez semblables à celles de la grenade.5° Nom sous lequel les habitants des côtes de la Flandre désignent les chevrettes ou crevettes.• Ruches, paniers et autres engins pour prendre crevettes, grenades ou salicots, Ordonn. août 1681.6° Se disait aussi de la soie la plus estimée pour la couture, les franges, etc.Nom d'une étoffe qui tenait le milieu entre le basin et la toile La grenade était faite de fil et de coton, et devait son nom à de petites mouchetures en forme de grains.XIIIe s.• Adont fait aporter le fruit Li ostes Daires por deduit, Puns [pommes] de grenat, figes et poires, Fl. et Bl. 1685.XVIe s.• De trois especes de grenades y a-il, des douces, des aigres et des aigres-douces.... De ce fruit se fait du vin, en exprimant son jus au pressoir, O. DE SERRES 697.Lat. granatum, sous-entendu malum pomme à grains ; de granum. grain.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.