- grabuge
- (gra-bu-j') s. m.1° Querelle, noise.• ....Qu'il y avait entre nous et la Suède quelque grabuge ; mais que, si ce grabuge ne s'accordait pas...., GUI PATIN Lett. t. II, p. 87.• Tout ce petit grabuge, Entre vous excité, va finir en deux mots, REGNARD Les Ménechm. IV, 9.• S'il se trouve deux maris pour un, hem ! ça fera du grabuge, DANCOURT Vend. Surène, sc. 1.2° Nom d'une partie de cartes. Jouer au grabuge.XVIe s.• Fouloit aux pieds le soin qu'il devoit avoir de sa famille, laquelle ne pouvoit estre qu'en garburges, querelles et noises, CHOLIÈRES Contes, t. II, Après-dînée 2.• Galburge, COTGRAVE .• Il y eut aussi un peu de grabouil entre mesdames de Belin et Bressy, Sat. Mén. p. 30.Hainaut, grabuche ; bourguig. graibuge. Le provençal a dans le même sens grahusa, en ancien français greüse, dans le Jura greuse. L'italien a garbuglio, qui avait donné au français du XVIe s. garbouil, et qui paraît aussi avoir donné par altération grabuge, à en juger par les anciennes formes garburge, galburge. Scheler pense que le radical de ce mot est le même que dans grabeau, et représente soit l'allemand graben, creuser, soit le hollandais krabbelen, gratter.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.