- gondole
- (gon-do-l') s. f.1° Petit bateau long et plat, qui va à l'aide d'une rame placée à l'arrière, et qui est fort en usage sur les lagunes et canaux de Venise.• Des gondoles toujours noires, car le système de l'égalité se porte à Venise principalement sur les objets extérieurs, sont conduites par des bateliers vêtus de blanc avec des ceintures roses, STAËL Corinne, XV, 8.• Plusieurs [fruits] furent taillés en nacelle, en gondole ; Sur les champs de Thétis les caprices d'Éole Promènent à leur gré ces fruits navigateurs, DELILLE les Trois règnes, VI.2° Petite nacelle d'aérostat.3° Petit vase à boire long et étroit, sans pied ni anse.• On porta le hanap, la gondole et la tasse, NOUGUIER Odyssée à la mode, p. 146.• ....deux aiguières, Et deux gondoles de laiton, De la valeur d'un ducaton, SCARR. Virg. v..4° Petite soucoupe ovale, pour se laver les yeux, dite aussi bassin oculaire.5° Se dit de certaines voitures publiques. Gondoles parisiennes.6° Terme de ponts et chaussées. Rigole pavée.7° Belle coquille univalve.8° Adj. Chaise gondole, et, substantivement, gondole, chaise dont le dossier affecte une courbure semblable à celle d'une gondole.XVIe s.• Nous appelons gondole un certain vaisseau à boire, de la ressemblance qu'il a avec les petits bateaux passagers dont on se sert à Venise pour passer les canaux, FAUCHÉ Orig. des cheval. chap. 1.Bourguign. gondôle, vase à boire ; esp. góndola ; ital. gonda, góndola ; d'après Diez, du bas-grec traduit par, vase à boire ; d'après du Cange, du bas-grec signifiant, barque.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.