- ginguet
- ginguet, ette 1.(jin-ghè, ghè-t') adj.Qui a peu de force, peu de valeur. Vin ginguet. Habit ginguet.• On a représenté Sémiramis sur mon théâtre, et elle a été très bien jouée ; j'avais perdu de vue cet ouvrage, il m'a fait sentir que les Scythes [autre tragédie] sont un peu ginguets en comparaison, VOLT. Lett. d'Argental, 20 juin 1767.Fig. Esprit ginguet, esprit médiocre et frivole.Substantivement. Boire du ginguet, boire du petit vin.• Et avalent du vin délicieux, tandis que vous ne buvez que du ginguet, D'ABLANCOURT Lucien, dans LE ROUX, Dict. comique..• Par lui [le fromage] le vert ginguet fait la figue au muscat, ST-AMANT le Cantal..XVIe s.• Il y a des mots qui naissent entre nous par hazard et auxquels le peuple donne cours sans savoir pourquoi. En l'an 1554 nous eusmes des vins infiniment verds, que l'on appela ginguets. En l'an 1557 il survint un mal de teste, accompagné d'une perpetuelle fluxion de pituite par le nez, que l'on nomma coqueluche. Il est impossible de rendre raison de l'un et de l'autre, PASQUIER Recherches, VIII, 43.• Je crois qu'il est parent du roulier d'Orleans nommé Ginguet, Comédie des proverbes, II, 3.Génev. gingealet. Origine inconnue, comme dit Pasquier.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE1. GINGUET. - HIST. XVIe s. Ajoutez :• Vins verds.... et furent pour ce appellez guinguetz, PHIL. DE L'ORME Architect. I, 15.Ajoutez : M. Bugge, Romania, III, p. 150, pense que ginguet n'est qu'une forme de gringalet. Mais, en présence de l'affirmation de Pasquier qui dit que ginguet est venu en usage de son temps, il ne paraît pas possible de se ranger à l'opinion de M. Bugge.————————ginguet 2.(jin-ghè) s. m.Terme de marine. Synonyme de linguet, ou pieu mobile qui arrête le cabestan après qu'on s'en est servi.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.