- gerçure
- (jèr-su-r') s. f.1° Petite fente ou crevasse peu profonde que l'on observe particulièrement à la peau, aux lèvres et, en général, à l'origine des membranes muqueuses, et qui est produite par le froid et par différentes autres causes.Gerçures du mamelon, petites excoriations qui sont produites par la succion de l'enfant, et qui causent une très forte douleur.2° Petite fente qui se produit à la surface de la terre, à l'écorce des arbres, etc.• La même chose arrive partout aux feuilles d'arbres ; le vent porte souvent dans ces gerçures les oeufs d'insectes invisibles, VOLT. Mél. hist. Un chrét. contre six juifs ; Rép. encore plus courte. VIII.• Dont l'écorce n'offre ni rides, ni crevasses, ni gerçures, DIDEROT Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 31, dans POUGENS.3° Petit fendillement dans un enduit.• Cette gerçure n'est pas seulement dans la couverte, elle prend aussi sur le biscuit, RAYNAL Hist. phil. v, 27.Terme de peinture. Fendillement qui s'opère dans l'enduit d'un tableau.• Il ne manque au moderne que le cadre enfumé, la poussière, quelques gerçures, et les autres signes de vétusté pour être estimé, recherché et jugé à sa valeur, DIDEROT Salon de 1707, Oeuv. t. XIV, p. 351.4° Terme de métallurgie. Fente qui se voit sur l'acier trop fortement trempé.5° Nom de fentes vives qui se trouvent dans le diamant.6° Maladie de la vigne qui paraît être une sorte de brûlure (voy. brûlure).Gercer.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREGERÇURE. Ajoutez :7° Terme d'artillerie. Fente produite à la surface extérieure d'une bouche à feu en bronze, par suite d'une forte pression intérieure.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.