- gaz
- (gaz') s. m.1° Selon van Helmont, introducteur du mot, substance subtile unie aux corps, et qu'il appela esprit sauvage à cause qu'il la considérait comme incoercible.2° Aujourd'hui, en chimie, tout fluide aériforme, qui reste aériforme sous la pression et à la température atmosphériques ordinaires. L'air est un gaz. L'eau résulte de la combinaison de deux gaz.Gaz permanents, ceux qui conservent l'état aériforme à toutes les températures, par opposition à gaz non permanents ou vapeurs qu'un certain degré de froid réduit à l'état liquide.3° Absolument. Le gaz, celui qui est employé pour l'éclairage et qui est formé en grande partie par le gaz hydrogène bicarboné provenant de la décomposition de la houille par la chaleur. Allumer, éteindre le gaz. On ne voit pas assez, donnez du gaz, plus de gaz.• La presse éclaire, et le gaz illumine, Et la vapeur vole aplanir les mers, BÉRANG. Comète..Gaz portatif, gaz d'éclairage que l'on distribue au domicile des personnes qui en font usage.Bec de gaz, espèce de robinet, en forme de bec de lampe, par lequel sort le gaz distribué dans les conduits, lorsqu'on veut l'allumer.Le Gaz, la compagnie du gaz, celle qui fournit le gaz de l'éclairage. Il est employé au Gaz parisien. Il va entrer au Gaz.Le gaz, l'éclairage au gaz. C'est une petite ville où l'on ne connaît pas encore le gaz.4° Se dit aussi, improprement, des vapeurs de l'estomac et des intestins. Il a l'estomac gonflé de gaz.Nom créé par van Helmont (né en 1577), et qui paraît formé du flamand (van Helmont était Flamand) geest, esprit ; allem. Geist. Scheler préférerait, sans l'assurer pourtant, le verbe gäschen, bouillir, fermenter.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.