- galbanum
- (gal-ba-nom' ; on prononçait autrefois gal-ba-non, le moyen âge prononçant on la finale latine um) s. m.1° Gomme-résine tirée d'une plante du même nom qui n'est pas encore complétement déterminée et qu'on croit être ou le bubon galbanum ou le ferula galbanifera.• On tire cette gomme d'un arbre qui croît en Syrie ; ses larmes sont blanches, grasses. d'un goût amer et d'une odeur forte, CHARAS Thériaque, ch. 70.2° Fig. et familièrement. Du galbanum, de fausses promesses, des paroles mensongères. Donner du galbanum, donner de fausses espérances. Vendre du galbanum, tromper, duper.• Car nous appelons à Sarcelle Sot ou sotte si c'est femelle, Quiconque, d'un air fanfaron, Vient nous bailler du galbanon Et croit que ses impertinences Devront être autant de sentences, Harangue des gens de Sarcelle à M. de Vintimille contre l'unigenitus, pièce ms. 1732.• Le seigneur : Ce ne sont point des compliments, mais des témoignages d'estime. - Arlequin : Galbanum que tout cela ; votre visage ne m'est point nouveau, MARIVAUX Doubl. inconst. II, 7.On dit de même : C'est un donneur de galbanum.Locution, dit de Brieux, qui vient peut-être de ce que, pour faire tomber les renards dans le piége, on y met des rôties frottées de galbanum, dont l'odeur plaît extrêmement aux renards et les attire au lieu où ils en sentent.XIIe s.• Et por ce est bien dit à Moysen : prend espezes, stacten, galbanen et onica.... si en feras un tymiane [parfum] confit solunc l'oevre de ceaz [ceux] ki les unguemenz funt, Job, p. 447.XIVe s.• Galbanum, une maniere de pigment, ou de vestement, ou de coulour, DU CANGE galbanum..XVIe s.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.