- fâcherie
- (fâ-che-rie) s. f.État d'une personne fâchée.• En tout cas, ce qui peut m'ôter ma fâcherie, C'est que je ne suis pas seul de ma confrérie, MOL. Sgan. sc. 17.• Et je m'en sens le coeur tout gros de fâcherie, MOL. Éc. des mar. II, 6.• Les grands et les petits ont mêmes accidents, mêmes fâcheries et mêmes passions, PASC. Pens. I, art. 9.• La fâcherie que nous donne quelque perte de nos biens, BOSSUET Libre arb. 2.Brouille. Il y a de la fâcherie entre eux.FÂCHERIE, HUMEUR. Entre fâcherie et humeur on peut discerner cette nuance : la fâcherie suppose quelque chose qui blesse ou qui brouille : Il survient une fâcherie entre des amis ; on a le coeur gros d'une fâcherie ; la perte d'un procès nous cause une fâcherie. La mauvaise humeur, ou, absolument, l'humeur est un état qui suppose plutôt une contrariété : Il avait projeté de sortir ; voyant que la pluie commençait, il prit de l'humeur. La fâcherie a quelque chose du chagrin ; l'humeur a quelque chose de la colère. De plus, souvent, l'humeur se rapporte à la disposition, au tempérament du sujet.XVe s.• Pourvu qu'il ne vende rien De son bien, S'il boit, j'en suis resjouie ; Car ai tout au long du jour Son amour, Et sommes sans fascherie, BASSELIN XXXVI.XVIe s.• J'ai perdu des enfants, mais en nourrice, sinon sans regret, au moins sans fascherie, MONT. I, 310.Fâcher.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.