- fustiger
- (fu-sti-jé. Le g prend un e devant a et o : fustigeant, fustigeons) v. a.1° Battre à coups de fouet.• Après quoi, ayant reproché aux prêtres leur stupidité, il [Cambyse] les fit cruellement fustiger, ROLLIN Hist. anc. Oeuv. t. II, p. 324, dans POUGENS.• On lui demanda juridiquement ce qu'il aimait le mieux d'être fustigé trente-six fois par tout le régiment, ou de recevoir à la fois douze balles de plomb dans la cervelle, VOLT. Cand. 2.• La déesse en fureur le dépouille de ses habits jusqu'à la ceinture et commande à son porte-fouet de le fustiger, GILB. le Carnaval des auteurs..Fig.• Apparaissez, plaisirs de mon bel âge, Que d'un coup d'aile a fustigés le temps, BÉRANG. Grenier..2° Se fustiger, v. réfl. Se donner des coups de fouet.Prov. fustigar ; esp. et port. fustigar ; du lat. fustigare, de fustis, bâton, et le suffixe igare, qui signifie mener, manier, et qui est l'équivalent de agere. On disait dans l'ancien français fuster, battre avec un bâton : XIIIe s.• Si vint li prestres de la vile Et de vilains plus de deus mile Qui le batirent et fusterent ; à bien petit que nel tuerent, Ren. 13119.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.