- funèbre
- (fu-nè-br') adj.1° Qui appartient aux funérailles.• Dis-moi quel bon démon a mis en ton pouvoir De rendre à ce héros ce funèbre devoir, CORN. Pomp. V, 1.• J'étais donc encore destiné à rendre ce devoir funèbre à très haute et très puissante princesse...., BOSSUET Duch. d'Orl..• Là d'un enterrement la funèbre ordonnance D'un pas lugubre et lent vers l'église s'avance, BOILEAU Sat. VI.• Il faut que je m'acquitte Des funèbres tributs que sa cendre mérite, VOLT. Oedipe, V, 2.• Je ne puis trop conjurer Votre Majesté de faire rendre aux mânes de Voltaire, dans l'église catholique de Berlin, les honneurs funèbres que les Velches s'obstinent à lui refuser, D'ALEMB. Lett. au roi de Pr. 14 avr. 1781.Les pompes funèbres, administration qui se charge de pourvoir à tout ce qui regarde les funérailles.2° Fig. Qui inspire des idées de tristesse et de mort.• L'homme devient un je ne sais quoi, qui n'a plus de nom dans aucune langue, tant il est vrai que tout meurt en lui, jusqu'à ces termes funèbres par lesquels on exprime ses malheureux restes, BOSSUET Duch. d'Orl..• ....Mille cloches émues D'un funèbre concert font retentir les nues, BOILEAU Sat. VI.• Et l'enfer couvrant tout de ses vapeurs funèbres, RAC. Esth. Prol..La couche funèbre, le lit où quelqu'un est mort.• Un de ses bras pendait de la funèbre couche ; L'autre, languissamment replié sur son coeur, Semblait chercher encore et presser sur sa bouche L'image du Sauveur, LAMART. Nouv. Méd. 22.Oiseaux funèbres, nom donné à certains oiseaux nocturnes dont le cri a quelque chose de lugubre.• Mille oiseaux effrayants, mille corbeaux funèbres De ces murs désertés habitent les ténèbres, BOILEAU Lutr. III.3° Terme de zoologie. Se dit de divers animaux qui ont des couleurs sombres.XVIe s.• Euripides, après leur desfaitte et totale desconfiture, en feit une deploration funebre en vers, AMYOT Nicias, 31.Lat. funebris, de funus, funérailles.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.